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Pierre II de Luxembourg-Saint-Pol

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Pierre II de Luxembourg-Saint-Pol
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
AubeVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Marguerite de Savoie (après )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marie de Luxembourg
Françoise de Luxembourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Blason

Pierre II de Luxembourg, né vers 1440, mort le au château d’Enghien dans le Hainaut[1], fut comte de Saint-Pol, de Soissons, de Brienne et de Marle, sire de Roussy (-le-Village et le-Bourg), de Dunkerque, Gravelines, Bourbourg, etc., châtelain de Lille.
Il est le fils du connétable Louis de Luxembourg (1418-1475)[2], comte de Saint-Pol, de Ligny, de Brienne, de Conversano et de Guise, et de Jeanne de Bar-le-Duc (†1462), comtesse de Marle, de Soissons et dame de Condé.

Son nom vient du fait qu'il était un descendant de 8e génération de Henri V, comte de Luxembourg, appartenant donc à la branche française de la maison de Luxembourg.

Pierre a une vie beaucoup moins mouvementée que celle de son père. Il est en effet le fils de Louis de Luxembourg qui a été, entre autres, connétable de France. Celui-ci est capturé par le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire qui le livra alors à Louis XI. Louis de Luxembourg est décapité le après avoir été déclaré coupable du crime de lèse-majesté[3].

Son père ayant été décapité pour trahison et ses biens presque tous confisqués, Pierre hérite avec ses frères des terres que le roi de France et le duc de Bourgogne n’ont pas confisquées. Il hérite en premier lieu, des comtés de Saint-Pol et de Conversano ainsi que des seigneuries d’Enghien et d’Haubourdin. Après la mort de son frère aîné, Jean à la bataille de Morat le , Pierre monte à la tête de la famille de Luxembourg et hérite des comtés de Marle et de Soissons[1].

Sa fidélité au duché de Bourgogne, qui se remarque dans son rôle politique lors des troubles qui ont suivi la mort, en 1477, de Charles le Téméraire par exemple[4], lui permet cette même année de se voir restituer par Marie de Bourgogne, fille du duc défunt, tous les biens confisqués à la mort de son père[1]. De plus, grâce aux clauses d'un traité entre Louis XI et Marie de Bourgogne[3], Pierre a pu récupérer quelques biens de son père : Saint-Pol-sur-Ternoise, Brienne et Roussy.

Il devient chevalier de la Toison d’or en 1478 à Bruges, ce qui prouve d'autant plus sa valeur à la cour bourguignonne[1].

Pierre meurt en 1482 à l’âge de quarante-deux ans au château d’Enghien dans le Hainaut, lieu où il a vécu la plus grande partie de sa vie et dont il était baron[5]. Il laisse derrière lui deux petites filles orphelines.

Mariage et descendance

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Il épouse en 1464 / 1465 Marguerite de Savoie (1439 † 1483), fille de Louis Ier, duc de Savoie et prince de Piémont, et d'Anne de Chypre-Lusignan, sœur de Marie de Savoie (1448 † 1475 ; la belle-mère de Pierre II, car la seconde épouse du connétable Louis de Luxembourg-St-Pol)[1].

Ils ont eu 6 enfants :

  • Louis, mort jeune ;
  • Claude, mort jeune ;
  • Antoine, mort jeune ;
  • Marie, la fille aînée, née vers 1470 et morte en 1547, est comtesse de Saint-Pol, de Marle et de Soissons... Elle devient à la mort de son père l’héritière de tous les biens de cette branche de la famille. En , six mois après le décès de son père et alors qu’elle a environ 13 ans, elle épouse son oncle Jacques de Savoie (1450 † 1486), seigneur de Romont. Un ou deux mois après la mort de son premier mari en 1487 elle met au monde une fille. Elle se remarie en à la demande de Charles VIII avec François de Bourbon (1470 † 1495), comte de Vendôme. Elle a cinq enfants avec son second époux qui meurt en 1495[5] ;
  • Françoise († 1523), dame d'Enghien, est mariée en 1485 à Philippe de Clèves (1456 † 1528), duc de Ravenstein et capitaine-général de Flandre ;
Charlotte (décédée en 1528), épouse en 1484 Philippe I d'Estavayer (décédé en 1526), seigneur d'Estavayer, Mollondin, Montet, Lully, chef de cabinet et ministre du duc de Savoie . Elle fut longtemps suspectée d'être une fille de Pierre II avec une relation hors mariage (faute de trace officielle de sa parenté. Un document fut mentionné à Neuchâtel, mais non retrouvé). La découverte de documents officiels, datant de l'époque, a permis en 2006, d'avoir la certitude que Charlotte est bien une sœur de Françoise et de Marie, issue de son mariage avec Marguerite de Savoie. (Source de l'information: Bulletin no 39 - , de l'Institut fribourgeois d'héraldique et de généalogie, page no 5 à 14. Article publié par M. Pierre Zwick, président de l'Institut fribourgeois d'héraldiques et de généalogie, case postale 114, CH-1705 Fribourg). En voici la copie d'un extrait: "Un document de très grande importance. Il s'agit de l'acte original d'adoption de Philippe de Praroman par le baron Jean-Louis d'Estavayer, dernier descendant mâle de sa famille, acte stipulé le , attesté par le Chancelier du canton de Berne. Amédée Thormann. L’acte stipulé le en présence de neuf patriciens bernois amis et témoins, par le notaire bernois Frédéric de Vigneulle, est authentifié sur ordre du Landammann de la Suisse par le Chancelier de la Confédération Mousson. Ce manuscrit de grand luxe, orné d'intéressantes figures héraldiques est conservé avec sa reliure d’époque dans un coffret d’origine. Il énumère les ascendances communes aux deux familles en remontant leurs généalogies jusqu'au XVe siècle. Je cite page no 9 : "Noble et puissant Seigneur Philippe d'Estavayé 1er de son nom Chevalier, Seigneur d'Estavayé, de Mollondin, de Montet, de Lully, etc. épousa l'an 1484 Demoiselle Charlotte née de Luxembourg fille du très haut et puissant seigneur Messire Pierre de Luxembourg, et de Dame Marguerite née de Savoie. Philippe d'Estavayé fit son testament le et laissa entre autres enfants de son mariage deux fils, chefs des deux branches dont : Messire François et Noble et puissant Jean"). Article publié par M. Pierre Zwick, président de l'Institut fribourgeois d'héraldiques et de généalogie, case postale 114, CH-1705 Fribourg. Depuis l'an 2006, Dame Charlotte née de Luxembourg-Saint-Pol, est reconnue par ce document, d'ascendance légitime". Louis d’Affry, maréchal de camps (général de brigade) au Service de France, avoyer (président) du Canton (République Patricienne) de Fribourg, (1803-1805-1807-1809), puis premier landamann (président) de la Suisse (en 1803, réélu en 1809), descendait de Charlotte de Luxembourg St Pol et Philippe d’Estavayer. Ceci, par son père, le comte Louis Augustin d’Affry, chef de la Garde Royale Suisse, colonel général (général d’armée) commandant en chef, de tous les régiments suisses d’élite au Service de France, gouverneur militaire de Paris, ambassadeur de France), qui en descendait lui-même par son père, François d'Affry, lieutenant général (général de division) au Service de France, chef de la Garde Royale Suisse. L’épouse du landamann Louis d’Affry, Marie Anne de Diesbach Steinbrugg (fille du comte Franz Philipp von Diesbach Steinbrugg, maréchal de camps (général de brigade) au Service de France, frère du prince Friedrich von Diesbach Steinbrugg, chef de cabinet de l’empereur Habsbourg, generalfeldmarschall (général d’armée), descendait également par son père, de Charlotte de Luxembourg St Pol et Philippe d’Estavayer. Louis Augustin d’Affry, le père du landamann, descendait par ailleurs également de Marie Madeleine, sœur du prince Friedrich et de son frère Franz von Diesbach Steinbrugg, autre filiation récurrente de Charlotte de Luxembourg St Pol et Philippe d'Estavayer. Le comte Louis Augustin d'Affry, descendait donc de Charlotte de Luxembourg St Pol et Philippe d'Estavayer, par son père et également par sa mère. L'épouse de son fils Louis, le landamann descendait également de Charlotte de Luxembourg et Philippe d'Estavayer.

Notes et références

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  1. a b c d et e Hanno Wijsman, « Les manuscrits de Pierre de Luxembourg (ca 1440-1482) et les bibliothèques nobiliaires dans les Pays-Bas bourguignons de la deuxième moitié du XVe siècle », Le Moyen Age, t. CXIII,‎ , p. 613-637 (ISSN 0027-2841, lire en ligne, consulté le ).
  2. Hanno Wijsman, « Le connétable et le chanoine. Les ambitions bibliophiliques de Louis de Luxembourg au regard des manuscrits autographes de Jean Miélot », dans Le livre au fil de ses pages. Actes de la 14e journée d'étude du Réseau des Médiévistes belges de Langue française. Université de Liège, , édités par Renaud Adam et Alain Marchandisse, Bruxelles, Archives et bibliothèque de Belgique numéro spécial 87, 2009, pp. 119-150.
  3. a et b Cyrille Thelliez, Marie de Luxembourg duchesse douairière de Vendôme comtesse douairière de St-Pôl, comtesse douairière d’Enghien, dame de la Fère et son temps, Belgique, Nauwelaerts Louvain, , 146 p.
  4. Bertrand Schnerb, L’État bourguignon 1363-1477, Paris, Perrin, , 476 p., p. 374.
  5. a et b Anne S. Korteweg, « La Collection de livres d’une femme indépendante : Marie de Luxembourg (v.1470-1547) », dans Livres et lectures de femme en Europe entre Moyen Age et Renaissance, réunis par Anne-Marie Legaré, Belgique, Brepols, 2007, 378p.